Une cérémonie bouddhiste
Chose promise, chose dûe : je vais vous raconter mon week-end.
Ca a commencé Vendredi soir par une bonne soirée arrosée dans le centre ville jusqu'à pas d'heure. Jusque-là, rien de nouveau sous le soleil. Samedi matin, dur dur de se lever, mais j'avais prévu de faire du shopping. Je suis donc allée vers 11h dans une galerie du quartier de Shijo. J'ai rarement vu une galerie aussi étendue... Il y avait un monde pas possible et des boutiques de fringues partout partout.
Mon portefeuille a sérieusement souffert. Je ne suis pas très fière du coup de folie que j'ai chopé ce Samedi-là. Enfin, c'est fait c'est fait. Lala lala.
Ensuite, nous avions rendez-vous à 17h dans le quartier Kitano, pas très loin du parc impérial. C'était devant un très joli temple bouddhiste, comme il y en a beaucoup ici. Toutefois, j'ai entendu dire que celui-ci était rarement ouvert au public, aussi avons nous eu de la chance de pouvoir le visiter. La soirée devait s'étaler sur 4 heures, de 17h à 21h. Au programme :
- Visite du temple
- Cérémonie bouddhiste au coeur du temple
- Danse yosakoi (attention, lire yo - sa - ko - i et non pas yozaquoi ? )
- Musique traditionnelle Gagaku avec description des instruments
- Repas dans le temple
Je ne peux pas vraiment vous montrer de photo de l'aspect extérieur du temple. A 17h, il fait déjà presque nuit, aussi il s'est avéré impossible de prendre une photo digne de ce nom. On devra se contenter de l'intérieur.
Voici 3 photos prises depuis la grande salle où nous avons mangé. Je ne suis pas très contente de la série de photos que j'ai prises ici. De plus, mon appareil a la très facheuse habitude de transformer toutes les droites en courbes, ce qui m'énerve passablement. Que voulez-vous, on s'en contentera, hein ?
Bah tiens, tant qu'on est dans cette salle-là, parlons un peu du repas. Au diable l'ordre chronologique ! C'était une très vaste salle où 3 longues rangées de tables basses avaient été disposées pour l'occasion. Traditionnellement, le japonais vit par-terre. Moi qui suis raide comme un bout de bois (merci Papa... tu pouvais pas te contenter des poils et des dents écartées, non ?), j'ai vraiment souffert du dos, en regrettant amèrement ma table et ma chaise.
Mon plateau repas. C'était froid et frugal, et même un peu bizarre pour certains trucs, mais je crevais la dalle, j'aurais été prête à manger n'importe quoi. On nous a servi du sake chaud avec. Ca, par contre, c'était vraiment délicieux. Et chose étrange, ils mettent dans le fond du pot de sake des fins copeaux d'or. Je ne sais pas exactement quel sens ça peut avoir. En tout cas, ça m'a fait tout drôle de me dire que j'ai ingéré de l'or. La question est : est-ce que je vaux plus cher sur le marché maintenant ?
Petite parenthèse pour tuer une bonne fois pour toutes une fausse idée très répandue sur le sake. La plupart du temps, quand on parle de sake, on pense à ce truc dégueux qui arrache et que l'on nous sert après un bon canard à l'orange et un beignet au pommes dans un petit verre en porcelaine révélant une image en générale très suggestive. Et bien le sake, ce n'est pas ça. Enfin, pas vraiment...
"Sake" est un terme japonais (étonnant donc qu'on nous en serve dans des restaurants chinois) signifiant très généralement alcool. On ne se trompe donc pas vraiment lorsque l'on appelle "sake" cette forte liqueur au goût de lychee. Mais il faut savoir que jadis dans ce pays insulaire qui n'était pas réputé pour ses importations, on ne trouvait qu'un seul type d'alcool, fait à partir de la fermentation du riz, et qui portait donc le nom de "sake". Il s'agit d'un alcool assez doux, dont le degré s'approche de celui du vin. C'est très bon... enfin moi j'aime beaucoup, surtout lorsqu'il est servi chaud. Comme à l'époque c'était le seul alcool dont ils disposaient, ils n'avaient pas besoin d'utiliser d'autre mot que "sake". Aussi, quand d'autres alcools ont fait leur apparition, n'ayant qu'un seul mot pour évoquer les boissons ennivrantes, ils les ont aussi appelés "sake".
Donc le sake, traditionnellement, ça n'est pas une boisson dégueux qui arrache la gueule. Je voulais juste clarifier ce point.
Après la visite, nous sommes allés devant l'autel principal, au centre d'un bâtiment assez large auquel nous avons accédé par une passerelle.
C'est devant cet autel que les moines ont effectué la cérémonie. Cela consistait en des sortes de litanies accompagnés par des rythmes joués par des instruments. C'était très intéressant à entendre. Les moines avaient de très belles voix. En tout cas, elles s'accordaient très bien ensemble. J'aurais bien du mal à vous décrire plus que ça ce que j'ai entendu. C'est quelque chose qui se vit, je pense.
Ensuite nous avons assisté à une démonstration de danse yosakoi. C'était là encore très intéressant, un peu surprenant pour moi qui suis européenne. J'ai commencé un film de la danse en question, malheureusement, mon appareil photo est mort d'inanition juste après le début de la danse. C'est vraiment dommage, j'aurais voulu pouvoir vous montrer l'ensemble de la danse.
Enfin, juste avant de passer au repas (haaaa je crevais la dalle...), les moines nous ont joué des airs traditionnels. Honnêtement, c'était à pouffer de rire. Bien-sûr, je n'ai pas rit, on ne rigole pas de la culture des autres, sauf quand c'est censé être drôle (et c'était pas le cas ici). En tout cas, je pense que ça aurait hérissé le poil de plus d'un, notamment ceux de mon grand-père. Imaginez 5 instruments jouant en même temps que des fausses notes. Ca fait tout drôle, moi je vous le dis. Et là encore je dirais que c'était... intéressant.
A 21h, ça s'est fini. Il était encore bien trôt top pour aller se coucher, nous avons donc fait rebelote une bonne chouille dans le centre ville. Ca s'est terminé à 10h du mat' le Dimanche pour certains. Moi qui suis de nature raisonnable, j'ai réussi à être dans mon lit à 4h.
Puis se fut un Dimanche tranquille.
Aujourd'hui, il a fait très beau. J'ai donc décidé de ne pas aller au labo, mais plutôt d'aller visiter un temple par là. Je suis allée à Shisendo-tera. Contrairement à Ginkakuji, dit le Pavillon d'Argent, qui est très connu donc bourré de monde (je l'ai visité la semaine dernière), celui-là était tranquille. J'ai pu bien apprécier le jardin, qui commence à prendre les teintes rouges et or de l'automne (il faudra que j'y retourne quand ça sera plus prononcé, il y a des photos magnifiques à faire). Je ne mets pas les photos ici, ça prend beaucoup trop de temps. Je m'en excuse.
Nouvel évenement prévu : j'ai acheté ma place pour un concert de Daft Punk le 6 Décembre à Kobe !!!
Franchement, ça va déchirer !
Ca a commencé Vendredi soir par une bonne soirée arrosée dans le centre ville jusqu'à pas d'heure. Jusque-là, rien de nouveau sous le soleil. Samedi matin, dur dur de se lever, mais j'avais prévu de faire du shopping. Je suis donc allée vers 11h dans une galerie du quartier de Shijo. J'ai rarement vu une galerie aussi étendue... Il y avait un monde pas possible et des boutiques de fringues partout partout.
Mon portefeuille a sérieusement souffert. Je ne suis pas très fière du coup de folie que j'ai chopé ce Samedi-là. Enfin, c'est fait c'est fait. Lala lala.
Ensuite, nous avions rendez-vous à 17h dans le quartier Kitano, pas très loin du parc impérial. C'était devant un très joli temple bouddhiste, comme il y en a beaucoup ici. Toutefois, j'ai entendu dire que celui-ci était rarement ouvert au public, aussi avons nous eu de la chance de pouvoir le visiter. La soirée devait s'étaler sur 4 heures, de 17h à 21h. Au programme :
- Visite du temple
- Cérémonie bouddhiste au coeur du temple
- Danse yosakoi (attention, lire yo - sa - ko - i et non pas yozaquoi ? )
- Musique traditionnelle Gagaku avec description des instruments
- Repas dans le temple
Je ne peux pas vraiment vous montrer de photo de l'aspect extérieur du temple. A 17h, il fait déjà presque nuit, aussi il s'est avéré impossible de prendre une photo digne de ce nom. On devra se contenter de l'intérieur.
Voici 3 photos prises depuis la grande salle où nous avons mangé. Je ne suis pas très contente de la série de photos que j'ai prises ici. De plus, mon appareil a la très facheuse habitude de transformer toutes les droites en courbes, ce qui m'énerve passablement. Que voulez-vous, on s'en contentera, hein ?
Bah tiens, tant qu'on est dans cette salle-là, parlons un peu du repas. Au diable l'ordre chronologique ! C'était une très vaste salle où 3 longues rangées de tables basses avaient été disposées pour l'occasion. Traditionnellement, le japonais vit par-terre. Moi qui suis raide comme un bout de bois (merci Papa... tu pouvais pas te contenter des poils et des dents écartées, non ?), j'ai vraiment souffert du dos, en regrettant amèrement ma table et ma chaise.
Mon plateau repas. C'était froid et frugal, et même un peu bizarre pour certains trucs, mais je crevais la dalle, j'aurais été prête à manger n'importe quoi. On nous a servi du sake chaud avec. Ca, par contre, c'était vraiment délicieux. Et chose étrange, ils mettent dans le fond du pot de sake des fins copeaux d'or. Je ne sais pas exactement quel sens ça peut avoir. En tout cas, ça m'a fait tout drôle de me dire que j'ai ingéré de l'or. La question est : est-ce que je vaux plus cher sur le marché maintenant ?
Petite parenthèse pour tuer une bonne fois pour toutes une fausse idée très répandue sur le sake. La plupart du temps, quand on parle de sake, on pense à ce truc dégueux qui arrache et que l'on nous sert après un bon canard à l'orange et un beignet au pommes dans un petit verre en porcelaine révélant une image en générale très suggestive. Et bien le sake, ce n'est pas ça. Enfin, pas vraiment...
"Sake" est un terme japonais (étonnant donc qu'on nous en serve dans des restaurants chinois) signifiant très généralement alcool. On ne se trompe donc pas vraiment lorsque l'on appelle "sake" cette forte liqueur au goût de lychee. Mais il faut savoir que jadis dans ce pays insulaire qui n'était pas réputé pour ses importations, on ne trouvait qu'un seul type d'alcool, fait à partir de la fermentation du riz, et qui portait donc le nom de "sake". Il s'agit d'un alcool assez doux, dont le degré s'approche de celui du vin. C'est très bon... enfin moi j'aime beaucoup, surtout lorsqu'il est servi chaud. Comme à l'époque c'était le seul alcool dont ils disposaient, ils n'avaient pas besoin d'utiliser d'autre mot que "sake". Aussi, quand d'autres alcools ont fait leur apparition, n'ayant qu'un seul mot pour évoquer les boissons ennivrantes, ils les ont aussi appelés "sake".
Donc le sake, traditionnellement, ça n'est pas une boisson dégueux qui arrache la gueule. Je voulais juste clarifier ce point.
Après la visite, nous sommes allés devant l'autel principal, au centre d'un bâtiment assez large auquel nous avons accédé par une passerelle.
C'est devant cet autel que les moines ont effectué la cérémonie. Cela consistait en des sortes de litanies accompagnés par des rythmes joués par des instruments. C'était très intéressant à entendre. Les moines avaient de très belles voix. En tout cas, elles s'accordaient très bien ensemble. J'aurais bien du mal à vous décrire plus que ça ce que j'ai entendu. C'est quelque chose qui se vit, je pense.
Ensuite nous avons assisté à une démonstration de danse yosakoi. C'était là encore très intéressant, un peu surprenant pour moi qui suis européenne. J'ai commencé un film de la danse en question, malheureusement, mon appareil photo est mort d'inanition juste après le début de la danse. C'est vraiment dommage, j'aurais voulu pouvoir vous montrer l'ensemble de la danse.
Enfin, juste avant de passer au repas (haaaa je crevais la dalle...), les moines nous ont joué des airs traditionnels. Honnêtement, c'était à pouffer de rire. Bien-sûr, je n'ai pas rit, on ne rigole pas de la culture des autres, sauf quand c'est censé être drôle (et c'était pas le cas ici). En tout cas, je pense que ça aurait hérissé le poil de plus d'un, notamment ceux de mon grand-père. Imaginez 5 instruments jouant en même temps que des fausses notes. Ca fait tout drôle, moi je vous le dis. Et là encore je dirais que c'était... intéressant.
A 21h, ça s'est fini. Il était encore bien trôt top pour aller se coucher, nous avons donc fait rebelote une bonne chouille dans le centre ville. Ca s'est terminé à 10h du mat' le Dimanche pour certains. Moi qui suis de nature raisonnable, j'ai réussi à être dans mon lit à 4h.
Puis se fut un Dimanche tranquille.
Aujourd'hui, il a fait très beau. J'ai donc décidé de ne pas aller au labo, mais plutôt d'aller visiter un temple par là. Je suis allée à Shisendo-tera. Contrairement à Ginkakuji, dit le Pavillon d'Argent, qui est très connu donc bourré de monde (je l'ai visité la semaine dernière), celui-là était tranquille. J'ai pu bien apprécier le jardin, qui commence à prendre les teintes rouges et or de l'automne (il faudra que j'y retourne quand ça sera plus prononcé, il y a des photos magnifiques à faire). Je ne mets pas les photos ici, ça prend beaucoup trop de temps. Je m'en excuse.
Nouvel évenement prévu : j'ai acheté ma place pour un concert de Daft Punk le 6 Décembre à Kobe !!!
Franchement, ça va déchirer !